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Section 34 : le sentiment (fülen) et le même-temps (indes)

J'explique ici le parloir (sprechfenster), le sentiment du fer (fulen), et le même temps (indes).

Ms3227a (traduction ARDAMHE)*

Voir section 33 sur le rattrapage*

Sigmund Ringeck

Du sentiment et du mot même-temps.

(...) Glose.

Voici : tu dois bien apprendre et comprendre le sentiment et le mot même-temps, parce que ces deux choses se conçoivent ensemble et constituent le summum de l'art du combat. Comprend donc cela : lorsque vous vous liez l'épée l’un l'autre, alors tu dois, au moment où les lames s'entrechoquent l'une et l'autre, bien ressentir tout de suite s'il a lié mou ou ferme ; et aussitôt que tu l'as ressenti, alors souviens-toi du mot même-temps, signifiant qu'au moment même où tu éprouves [cela], tu dois oeuvrer habilement avec l'épée après la mollesse et après la fermeté à l'ouverture la plus proche. Ainsi est-t-il vaincu avant même de s’en rendre compte.

Item. Tu dois penser au mot même-temps à chaque liement des épées, car « le même-temps double, le même-temps mute, le même-temps traverse, le même-temps choisit l'entaille, le même-temps lutte, le même-temps le désarme, le même-temps fait avec art tout ce que ton coeur désire. Le même-temps est un mot tranchant, par lequel tous les escrimeurs qui ne [le] connaissent pas seront abattus. Et le mot même-temps est aussi la clé déverrouillant tout l'art de l’escrime. »

Peter von Danzig

Du sentiment et du mot même-temps. (...) Glose. Retiens le sentiment et le mot même-temps qui constituent le meilleur et le plus grand [élément] de l’art de l’épée. Celui qui est ou veut devenir maître de l’épée mais qui ne sait pas ressentir, et par-dessus le marché ne comprend pas le mot même-temps, celui-là n’est pas un maître, mais plutôt un bourrin de l’épée. C’est pourquoi tu dois bien étudier ces deux choses afin de bien les comprendre.

Maintenant, retiens la leçon sur le sentiment et le mot qui se nomme même-temps. Retiens ceci : lorsque tu viens à lui pendant l’approche, et que vous vous liez l'épée l’un l'autre, alors tu dois, au moment où les lames s'entrechoquent l'une et l'autre, ressentir tout de suite s'il a lié mou ou ferme ; et aussitôt que tu l'as ressenti, alors souviens-toi du mot même-temps, signifiant qu'au moment même où tu éprouves [cela], tu dois oeuvrer habilement à l'épée ; ainsi est-t-il vaincu avant même de s’en rendre compte.

À présent, tu dois retenir cela : Le sentiment et le mot même-temps forment un élément et ne peuvent exister l’un sans l’autre. Comprend donc cela : lorsque tu lui a lié à son épée, alors dois-tu tout de suite ressentir avec le mot même-temps s’il est mou ou ferme à l’épée ; et après avoir ressenti cela, tu dois donc oeuvrer après la mollesse et après la fermeté à l’épée. Ainsi ne sont-ils pas séparés mais une [seule] chose, car le mot même-temps est l’élément primordial dans toutes les pièces. Et comprends cela : « le même-temps double, le même-temps mute. Le même-temps change à travers, le même-temps traverse, le même-temps choisit l'entaille, le même-temps lutte, le même-temps désarme, le même-temps fait tout ce que ton coeur désire. Le même-temps est un mot tranchant, par lequel tous les maîtres de l’épée qui ne [le] connaissent pas sont abattus ; c’est la clé de l'art. » présent, tu dois retenir cela : Le sentiment et le mot même-temps forment un élément et ne peuvent exister l’un sans l’autre. Comprend donc cela : lorsque tu lui a lié à son épée, alors dois-tu tout de suite ressentir avec le mot même-temps s’il est mou ou ferme à l’épée ; et après avoir ressenti cela, tu dois donc oeuvrer après la mollesse et après la fermeté à l’épée. Ainsi ne sont-ils pas séparés mais une [seule] chose, car le mot même-temps est l’élément primordial dans toutes les pièces. Et comprends cela : « le même-temps double, le même-temps mute. Le même-temps change à travers, le même-temps traverse, le même-temps choisit l'entaille, le même-temps lutte, le même-temps désarme, le même-temps fait tout ce que ton coeur désire. Le même-temps est un mot tranchant, par lequel tous les maîtres de l’épée qui ne [le] connaissent pas sont abattus ; c’est la clé de l'art. »

Juden Lew

(...) Sache que dans [l’art] de l’épée, le sentiment et le mot même-temps constituent le plus grand art. Celui qui est ou veut devenir maître de l’épée mais qui ne sait pas ressentir, et par-dessus le marché ne comprend pas le mot même-temps, celui-là n’est pas un maître, mais plutôt un bourrin de l’épée. C’est pourquoi tu dois bien étudier le mot même-temps et le sentiment.

Retiens le sentiment : lorsque tu viens à lui pendant l’approche, et que vous vous liez l'épée l’un l'autre, alors tu dois, au moment où les lames s'entrechoquent l'une et l'autre, ressentir tout de suite s'il a lié mou ou ferme ; et aussitôt que tu as ressenti la mollesse ou la fermeté, alors souviens-toi du mot même-temps, signifiant qu'au moment où tu ressens [cela], tu dois oeuvrer habilement à l'épée ; ainsi est-t-il vaincu avant même de s’en rendre compte, etc.

Item. Maintenant, tu dois savoir que le sentiment et le mot même-temps ne peuvent exister l’un sans l’autre. Comprend donc cela: lorsque tu lui lies à son épée, alors tu dois tout de suite ressentir avec le mot même-temps s’il est mou ou ferme à l’épée ; et après avoir ressenti, tu dois donc oeuvrer dans le même-temps. Ainsi sont-ils toujours ensemble, car le mot même-temps est dans toutes les pièces. Et retiens donc cela : « le même-temps double, le même-temps mute ; le même-temps change à travers, le même-temps traverse, le même-temps choisit l'entaille, le même-temps lutte, le même-temps désarme, le même-temps fait tout ce que ton coeur désire. Le même-temps est un mot tranchant, par lequel tous les maîtres qui ne [le] connaissent pas sont abattus, etc. »

Hans von Speyer

(...) Sache que dans [l’art] de l’épée, le sentiment et le mot même-temps constituent le plus grand art. Celui qui est ou veut devenir maître de l’épée mais qui ne sait pas ressentir, et par-dessus le marché ne comprend pas le mot même-temps, celui-là n’est pas un maître, mais plutôt un bourrin de l’épée. C’est pourquoi tu dois bien étudier le mot même-temps et le sentiment.

Retiens le sentiment : lorsque tu viens à lui pendant l’approche, et que vous vous liez l'épée l’un l'autre, alors tu dois, au moment où les lames s'entrechoquent l'une et l'autre, ressentir tout de suite s'il a lié mou ou ferme ; et aussitôt que tu as éprouvé la mollesse ou la fermeté, alors souviens-toi du mot même-temps, signifiant qu'au moment où tu ressens [cela], tu dois oeuvrer habilement à l'épée ; ainsi est-t-il vaincu avant même de s’en rendre compte.

Item. Maintenant, tu dois savoir que le sentiment et le mot même-temps ne peuvent exister l’un sans l’autre. Comprend donc cela: lorsque tu lui lies à son épée, alors tu dois tout de suite ressentir avec le mot même-temps s’il est mou ou ferme à l’épée ; et après avoir ressenti, tu dois donc oeuvrer dans le même-temps. Ainsi sont-ils toujours ensemble, car le mot même-temps est dans toutes les pièces. Et retiens donc cela : « le même-temps double, le même-temps mute ; le même-temps change à travers, le même-temps traverse, le même-temps choisit l'entaille, le même-temps lutte, le même-temps désarme, le même-temps fait tout ce que ton coeur désire. Le même-temps est un mot tranchant, par lequel tous les maîtres qui ne [le] connaissent pas sont abattus. »